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Caroline résidente à Kiev en Ukraine a fait le choix de rentrer et elle a accouché en France pour donner naissance à sa petite Juliette.

Son récit

Je suis expatriée depuis 2 ans et demi à Kiev en Ukraine. Mon mari et moi voulions un enfant depuis environ 2 ans quand fin janvier 2006 nous apprenions l’heureuse nouvelle: j’étais enceinte! Nous sortions à peine d’une très douloureuse expérience (Interruption Médicale de Grossesse) aussi nous avons préféré être prudents et ne pas annoncer la nouvelle avant d’avoir passé le cap des 3 mois. Nous avons aussi décidé de rentrer, et j’ai accouché en France.

Suivi de grossesse

accouché en france

Caroline et Juliette

Comme le seul test de grossesse ne suffisait pas à me convaincre j’ai passé une première échographie dans un hôpital de Kiev. Aux alentours de la 12ième semaine je suis rentrée en France pour passer la première échographie importante.

C’est ma gynécologue habituelle qui m’a suivie à chaque étape importante de ma grossesse. (échographies des 12, 22 et 32eme semaines). Sur 9 mois, j’ai du la consulter 3-4 fois. Cela n’a jamais été un problème, car nous ne sommes pas loin de la France (3h d’avion). Une fois, au début, j’y suis allée seule car mon mari ne pouvait pas m’accompagner. Il n’était pas la physiquement mais grâce au portable on s’appelait plusieurs fois dans la journée ainsi je n’ai jamais eu l’impression de vivre cela seule.

Dés le début, cela a été clair pour nous. Je devais accoucher en France. Tout simplement parce que nous n’avions pas confiance dans le professionnalisme ukrainien. Et s’il arrivait quelque chose nous ne voulions courir aucun risque pour la vie de notre enfant. Sans compter que nous ne parlons pas ukrainien…

Ma préparation a l’accouchement

Pour la préparation je ne me faisais pas trop de soucis. Pendant les sept premiers mois de ma grossesse je suis allée à environ deux séances. Puis à celles qui me restaient durant les 2 derniers mois de ma grossesse (du mois d’août au mois de septembre). J’alternais les semaines entre Montpellier et Nîmes, parents et beaux-parents. Le fait de pouvoir nager en piscine chez mes beaux-parents m’a fait, je crois, plus de bien physiquement que ces quelques séances. En fait, c ‘était surtout l’occasion de poser quelques questions et de rencontrer d’autres futures mamans ! J’avais choisi des séances de préparation classique dans un cabinet de sages-femmes.

Au cours de ces séances, on nous explique comment le bébé doit normalement sortir (à l’aide d’une poupée) et quelles sont les positions à adopter. Nous apprenons également a respirer pour savoir comment pousser au bon moment. L’allaitement a également été abordé et nous avons vu les différentes façons de tenir bébé pour lui donner le sein. Nous étions de petits groupes de 2 à4 femmes accompagnées parfois de leurs maris . Le mien a pu assister aux 2 dernières.

Où vais-je accoucher ?

Au début je ne savais pas dans quel hôpital ou clinique aller puis j’ai choisi tout naturellement celle où ma gynécologue exerce. Ce fut un bon choix car j’ai eu la chance qu’elle s’occupe de moi au moment de l’accouchement !!! Et puis, je pense aussi que le personnel (sages-femmes etc…) fait un peu plus attention lorsqu’on est suivi par l’un de leurs collègues. Les sages-femmes ont été, je pense, sensible à ma situation un peu particulière (mon mari arrivait de l’étranger le jour-même). J’ai pu utiliser mon téléphone portable et mon mari a ainsi pu suivre les différentes étapes de cette journée unique. Cela a été un grand soulagement de pouvoir parler ainsi avec lui.

Il a même pu entendre le premier cri de Juliette alors qu’il était encore dans le train sur le point d’arriver…

J’avais demandé une péridurale et on me l’a posée environ 4h après mon arrivée à la clinique. J’avais déjà des contractions. Au moment où Juliette est née (14h après mon entrée) la gynécologue a du me faire une épisiotomie. Je n’ai rien senti sur le moment et c’est seulement après que j’étais un peu endolorie. Pour la rééducation j’ai fait en France des séances de rééducation visuelle (= que veut dire visuelle ?) Il s’agit de se concentrer mentalement sur une image (celle du pont levis par exemple) tout en faisant des exercices respiratoires… Je devrais continuer d’en faire chez moi mais j’avoue honteusement que je ne le fais pas… Au niveau des sensations je crois que cela n’est plus tout à fait comme avant… Mais c’est peut être encore trop tôt.

J’ai accouché dans une clinique de Montpellier. Dans l’ensemble nous avons été satisfaits. Seul bémol, à la maternité, mon mari n’a pas pu rester avec nous la première nuit car la clinique était surchargée et je partageais ma chambre avec une autre jeune femme. Nous avions pourtant fait une pré-réservation. Le lendemain de l’accouchement la chambre s’est libérée et nous étions enfin réunis tous les 3. Nous y sommes restés 3 jours. C’est le nombre de jours imposés par la clinique, après la naissance et le bébé doit avoir repris un peu de poids pendant ces 3 jours.

A la maternité

Comme nous avions une chambre pour nous, nous avons pu vivre pleinement et en toute tranquillité ces premiers moments de bonheur à 3 !

Chaque matin la puéricultrice venait pour nous montrer les gestes à faire pour les soins du bébé. Elle nous expliquait comment laver le nez, les yeux, les oreilles puis nous laissait faire. On a toujours un peu peur au début de ne pas savoir comment s’y prendre mais avec la puéricultrice on apprend très vite!

La sage-femme venait également me voir 2 fois par jour pour s’assurer de ma santé et comme j’ai eu une épisiotomie, pour vérifier la cicatrisation.

Nous étions bien entourés. Pour l’allaitement je n’ai pas reçu d’aide particulière mais je n’en ai pas non plus demandé. J’avais beaucoup lu avant à ce sujet et j’y avais trouve quelques réponses à mes doutes…(grâce également au forum d’ExpatClic!). Et puis quand bébé arrive, tout se fait de manière naturelle…Il faut se faire confiance et ne pas écouter les autres, favoriser le peau à peau avec bébé dès sa sortie du ventre si possible. C’est rigolo, je l’ai attrapée en me penchant et je l’ai moi-même posée sur mon ventre avant que le cordon ne soit coupé. L’odeur était forte, animale… J’ai adoré poser ce petit corps tout moite et chaud sur le mien. Je crois même qu’elle a cherché à téter. J’aurais aimé que ce moment dure un peu plus longtemps. La sage-femme a du la prendre pour lui faire les tests que l’on fait à tous les bébés à leur naissance (APGAR et Guthrie).

Quant aux visites, nous avons essayé de les réduire au maximum afin de pouvoir nous retrouver un peu et de profiter en toute quiétude de ce séjour, mais bon, vous savez comment c’est…

Sortie de la maternité

Une fois sortis de la maternité nous avons voulu prolonger ce moment de quiétude à 3 dans un studio au bord de la mer une petite semaine. Puis mon mari est rentré à Kiev. 3 semaines après, il revenait et nous rentrions enfin tous ensemble ! J’aurais pu rentrer plus tôt avec Juliette mais il nous fallait attendre que son passeport soit délivré.

Nous avons fait une visite chez le pédiatre 2 à 3 semaines après l’accouchement, avant notre retour. Nous avons expliqué notre situation au pédiatre qui nous a prescrit les vaccins obligatoires pour Juliette. Nous voulions des vaccins français, ceux fabriqués en Ukraine n’étant pas les mêmes.

Nous sommes rentrés à Kiev avec une petite mallette qui conserve les vaccins à température idéale. Sur place, je les ai fait administrer par une pédiatre ukrainienne. C’est ainsi que je procède et à chaque retour en France on se « ravitaille » en vaccins et/ou autres médicaments. En gardant bien l’ordonnance avec soi cela passe sans problème aux douanes.

Gros sous et impressions

Ah! Petit point important que je n’ai pas évoqué : le coût de l’accouchement. Aux environs de mon 4eme mois de grossesse, j’ai fait faire par la clinique un devis (qui n’incluait pas une césarienne) que j’ai ensuite soumis a notre assurance afin qu’elle prenne directement en charge les frais. Du coup, nous n’avons eu à payer que les petits suppléments: frais de parkings etc. Si je me souviens bien le montant pris en charge, a du avoisiner les deux mille euros…

A présent, nous voudrions un autre enfant et j’aimerais accoucher sur place si les conditions le permettent. Cette fois-ci, mon mari n’arrivera pas 3 heures après le bébé! C’était un risque à courir mais pour nous c’était le seul !

Caroline
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