Home > Amérique du Nord > Etats Unis > Entretien avec Maylis, photographe expatriée
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Pour cette spécial mise à jour sur la Photographie en Expatriation, nous avons rejoint Maylis, pour savoir si quelque chose a changé depuis cette entretien. Maylis est récemment rentrée au Texas après 14 mois en Ecosse. Elle nous raconte qu’il a été difficile de continuer avec la photographie en Ecosse car les opportunités d’exposer étaient très maigres. En ne connaissant personne dans le secteur, il a été extrêmement difficile de se faire connaître, contrairement aux Etats Unis, où elle avait réussi à exposer une douzaine de fois en 3 ans. Maylis a eu l’impression que en Ecosse il y ait moins d’enthousiasme, et moins de possibilités pour les jeunes artistes. Elle a néanmoins réussi à vendre des cartes postales et des petites photos, à faire une exposition et quelques portraits. Bonne chance au Texas, Maylis!!

Juin 2012

Maylis (May sur les forums), photographe expatriée, vit actuellement à Houston, Texas, où elle partage son temps entre son bebé et sa double profession de photographe et agent immobilier. Nous l’avons interviewée pour découvrir comment s’organise une femme expatriée dans une profession free-lance. Merci Maylis !

Tu as quitté la France assez jeune donc on peut dire que ta formation professionnelle a eu lieu en partie hors de la France. Est-ce que ça a de quelque façon influencé ta carrière?

Oui, j’en suis persuadée. J’ai eu la chance de faire des études universitaires en Grande Bretagne, ou le système est beaucoup plus ouvert et souple qu’en France. Après une licence de langues, j’ai réussi a obtenir une place pour faire un doctorat en histoire de l’art dans une grande université écossaise (alors que je n’avais suivi que quelques cours en option sur ce thème lors de ma licence). Je n’aurais jamais eu cette possibilité si j’étais restée en France. Grâce a ce doctorat j’ai pu ensuite obtenir un poste dans un musée en Angleterre (ou il n’y a pas, comme en France, de concours pour obtenir ce genre de poste).

photographe expatriéeC’est déjà assez difficile de développer une carrière comme photographe, est-ce que le fait de changer de pays de façon plus ou moins régulière rend ton travail encore plus complexe?

L’avenir me le dira, car je n’ai jusqu’ici tenté ma chance en tant que photographe qu’au Texas… J’ai eu la chance de rencontrer les personnes qu’il fallait au bon moment, et de profiter du cosmopolitisme de Houston, une ville très ouverte aux arts et aux artistes. J’ai pu exposer plusieurs fois dans diverses galléries, et commencer a faire du portrait. Je pense que cela sera beaucoup plus difficile en Europe, ou il faut a mon avis se faire « pistonner »..

Comment est-ce que tu t’organises quand tu arrives dans un nouveau pays pour te faire connaitre?

J’ai acquis un joli site web pour montrer mon travail, je me promène avec mes business cards que je distribue et, lorsque nous aurons quitté Houston, j’espère pouvoir prospecter dans des galléries une fois arrivée à notre prochaine destination afin de trouver un endroit ou exposer et me faire connaître. Cela prendra certainement du temps, certes, mais se voir exposée est une belle récompense.

Si tu n’avais jamais bougé de la France, penses-tu que ta carrière aurait été différente?

Oh que oui! J’ai fait une maitrise d’anglais en France, ce qui n’ouvre pas beaucoup de voies outre l’enseignement… a l’heure qu’il est je serais probablement prof de lycée stressée, en train de m’arracher les cheveux! Alors qu’ici au Texas j’ai une triple vie de maman au foyer, photographe et agent immobilier a temps partiel.

Comment est le marché du travail à Houston? Est-il possible de travailler en tant que freelance ou a-t-on besoin d’un permis particulier?

Il est très facile de travailler en freelance à Houston; c’est ce que je fais pour mes deux boulots d’agent immobilier et de photographe. Grâce a une nounou que j’emploie quelques heures par semaine et un mari qui ne demande pas mieux que de s’occuper de bébé le weekend, j’arrive à travailler à temps partiel, et qui plus est dans deux domaines qui m’intéressent vraiment.
Pour travailler aux Etats-Unis il faut avoir un permis de travail – tous les visas d’entrée dans le pays ne permettent pas d’obtenir ce permis.

 

Interview recueillie par Claudia Landini ( Claudiaexpat)
Mai 2010

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