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Claudiaexpat partage quelques impression sur la santé à Djakarta.

J’ai eu l’idée d’écrire cet article un soir où je me suis retrouvée en voiture, bloquée dans le trafic, et pliée en deux par la douleur provoquée par un attaque de cystite aigue, avec mon mari, très tendu, qui essayait d’arriver le plus rapidement possible à l’hôpital. C’est à ce moment-là que je me suis rendue compte que c’était la première fois dans ma vie que je demandais à être transportée à l’hôpital en urgence – et ça m’est arrivé dans la ville avec le pire trafic  au monde.

La question de la santé à Djakarta est particulière: quatre mois après mon arrivée, et avec une série de problèmes de santé qui m’ont amené à découvrir les choses de façon accélérée, j’ai compris qu’en expatriation on n’arrête jamais d’apprendre.

Dans tous les pays où j’ai habité jusqu’à maintenant, les choses par rapport à la santé ont toujours été noires ou blanches: dans beaucoup de pays africains les structures sanitaires étaient inexistantes ou complètement douteuses.  On le savait, et on s’organisait en conséquence. A Lima et Jérusalem, par contre, les soins médicaux étaient de haut niveau, et peu importe ce qui pouvait arriver, même en urgence, on pouvait rester sur place en toute tranquillité.

Ici la première chose qu’on apprend dès qu’on a un problème de santé c’est qu’il vaut mieux partir à Singapour, mais qu’il y a quand même certains médecins et structures médicales auxquels on peut s’adresser pour des choses pas trop graves, par exemple une cystite. Et ainsi commence le carrousel des expériences des expats, et la liste de spécialistes à recommander où effacer de son propre carnet: il y en a qui on eu des bonnes expériences à SOS Medika et d’autres qui par contre y ont vécu des moments hallucinants. A  la Pondok Indah Clinic, quelqu’un a été ausculté par un médecin incompétent qui voulait l’opérer alors que ce n’était absolument pas nécessaire. On chuchote que le meilleur endroit pour faire des résonances est un hôpital tout neuf qui ressemble à un hôtel, tandis que pour les soins dentaires il faut aller au Darmahwangsa. En tout cas, en général, quand on parle de santé, tout le monde termine par remuer la tête et dire « c’est mieux d’aller à Singapour ».

Et c’est ce que j’ai fait. Affligée par une douleur à l’épaule gauche qui ne montrait aucune intention de partir, après quelques séances de physiothérapie qui n’ont pas eu de résultats, je me suis adressée à mon assurance, qui a un point de référence ici à Djakarta, et je leur ai expliqué que je ne me sentais pas tranquille à faire (et faire lire) ma résonance ici (la personne qu’on voulait opérer au genou sans que cela soit nécessaire, c’était mon mari), et que je voulais donc partir à Singapour.

Je dois avouer que la machine s’est mise en marche de façon très efficace, et après quelques jours j’avais mon billet et un rendez-vous avec un des meilleurs spécialistes de l’épaule à Singapour. Pendant la journée je suis passée du sourire à la grimace. Je me répétais « aujourd’hui je vais chez le docteur », et je pensais qu’en Italie pour moi ça veut dire monter un étage dans mon appartement milanais, et dans d’autres pays où j’ai vécu, il suffisait de prendre un taxi pendant quelques minutes. Ici j’ai quitté ma maison à 6 heures du matin pour arriver à prendre mon vol, atterrir à Singapour à 11 heures, où j’avais rendez-vous avec le docteur à 14 :30. Heureusement à Singapour il y a beaucoup de membres d’Expatclic, et j’ai donc réussi à déjeuner avec un groupe de femmes sympas, avant de me soumettre à l’ haïssable résonance.

A Singa

Les résultats sont désormais arrivés, et je dois effectivement me faire opérer à l’épaule, ce que je ferai à Singapour. Il est rassurant de penser qu’on peut organiser le voyage en cas d’examens importants ou de chirurgies (il faut, bien évidemment, avoir une bonne assurance médicale).

Toutefois il reste le problème du trafic, un autre facteur à bien prendre en considération quand on décide de vivre à Djakarta. Je n’ai pas encore trouvé un service d’ambulance qui vient te chercher à la maison, mais c’est sûr qu’aucune sirène au monde pourrait s’ouvrir un passage dans le trafic aux heures critiques.

A ma connaissance, ici on s’organise au mieux selon ses propres possibilités (par exemple nous avons loué une maison très proche d’un hôpital, pas forcément pour cette raison mais disons que les circonstances ont renforcé notre choix), et pour le reste on s’en remet à la chance, à Dieu ou à l’espérance. Après quelques temps sur place on se fait un carnet de médecins fiables, mais je ne sais pas vous dire combien de temps ça prend. C’est sûr que depuis mon arrivée j’ai eu plus de délusions que de traitements de premier niveau, mais j’accorde toujours une deuxième chance donc, à part les cas vraiment graves, je vais continuer à chercher des médecins à Djakarta. Et je serai bien évidemment contente de partager mes adresses au cas où vous veniez vous installer ici.

Claudia Landini (Claudiaexpat)
Djakarta, Indonésie
Février 2015
Photos @ClaudiaLandini

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