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piloter sa vie

Après un voyage solo autour du monde qui a changé sa vie en 2003, Birgit Walsh s’est installée en Australie, puis revenue en Europe (Suisse et Alsace) et vit aujourd’hui en Chine, à Shanghai. Elle a crée la méthode Pilote de ma Vie, programme en ligne qui permet à ses clients de reprendre le contrôle de leur vie et retrouver le plaisir de travailler en trouvant leur mission de vie. Dans cet article passionnant, Birgit nous raconte comment elle est passé d’un épuisement moral et physique à une carrière satisfaisante basée sur sa vraie passion: accompagner les personnes qui veulent redonner du sens à leur carrière et retrouver le plaisir de travailler. Merci Birgit!

Je vais partager avec vous un moment clé de mon parcours pour mieux comprendre ce qui m’a amenée là où j’en suis aujourd’hui et à créer une methode pour piloter sa vie. C’est en 2002 que tout a changé, j’avais un poste confortable au département communication interne d’une entreprise de renom. À 25 ans, j’étais extrêmement fière d’avoir décroché le job de mes rêves, intéressant et bien rémunéré. Au bout d’un an, ce que j’adorais faire au début, écrire des articles, trouver des sujets, m’intéresser à la vie interne de la société avait beaucoup moins de saveur. Comme je pouvais faire tout cela de façon plutôt automatique, cela commençait à perdre de son intérêt à mes yeux.

piloter sa vieLa routine métro-boulot-dodo avait commencé et elle allait durer 40 ans ! Non, je me disais que ça ne pouvait pas être possible, ça n’était pas ça ma vie de rêve.

Le hasard de la vie (ou non) me fit rencontrer une femme inspirante lors d’une soirée, Anne, elle revenait d’un voyage en Inde qui, selon ses dires l’avait complètement transformée. Cela tombait à pic, car j’avais la sensation de tourner en rond à ce moment là, un peu de folie et de liberté me ferait sans doute le plus grand bien ! J’avais justement une pause d’un peu plus d’un mois entre deux contrats, donc une occasion inespérée, je fis donc mes bagages la semaine suivante pour suivre l’itinéraire qu’elle avait fait.

C’est là que j’ai compris que tout était possible. Qu’il était possible de trouver le courage de partir seule dans un pays inconnu et effrayant de prime abord, qu’il était possible d’être heureux en ne possédant que peu de choses et que si l’on veut réaliser ses rêves, on peut! Mon rêve à moi était de faire le tour du monde. Ça vous parait dingue ? Rassurez-vous, à moi aussi cette idée me paraissait folle à ce moment là. Et pourtant, pendant ce mois en Inde, j’ai réalisé que j’avais suffisamment d’économies pour partir pour toute une année autour du monde. Car j’ai aussi réalisé que dans ces pays là, on dépensait tout de même beaucoup mois qu’en région parisienne. Surtout quand on se débarrasse du superflu !

Deux mois plus tard, je repartais donc seule avec mon sac à dos pour faire le tour du monde. Oui ! Le tour du monde ! En solo ! Je n’en revenais pas moi-même ! À cette période, je me sentais invincible, le vraie pilote de ma vie, animée par ma curiosité pour l’inconnu, mon désir de voir le monde et me trouver. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante que cette année là. D’ailleurs, je devais dégager un bel aura, car j’ai rencontré celui qui est maintenant mon mari sur ma route, littéralement car c’était à un arrêt de bus, seulement un mois après mon départ. Il est Irlandais et voyageait quelques mois en Asie avant d’aller travailler pour un an en Australie. Cela tombait bien car mon ticket tour du monde incluait l’Australie ! Donc, pour faire court, après avoir terminé mon tour du monde, je l’ai rejoint en Australie, nous avons acheté un appartement, nous sommes mariés, avons eu un enfant et sommes devenus citoyens australiens. Le conte de fées quoi !

MapCompassBien évidemment, le conte ne s’arrête pas à «et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants». Après ces années de réalisation de rêves, le retour à la «réalité» fut quelque peu difficile. Mes économies étant épuisées après ce tour du monde, il a bien fallu que je me remette à travailler. J’ai encore eu la chance de travailler pour de grosses multinationales qui offrent des postes intéressants avec de belles conditions de travail. Mais ce qui était une chance au départ, s’est encore une fois transformée en prison dorée et en anesthésiant de la vie. Je me suis à nouveau laissée emporter par le flot de la routine et chaque semaine je comptais les jours pour arriver au week-end. Chaque dimanche soir, la déprime s’installait à l’idée de devoir aller au bureau le lendemain. J’arrivais à tout de même trouver du bonheur et des challenges dans ma vie en participant à des événements de course à pieds, m’essayant au surf, parachute, yoga, triathlons, etc… mais ma Vie, avec un grand V, se trouvait en dehors du travail.

N’était-il pas possible d’avoir un travail qui fasse partie de ma vie et qui me permette de m’épanouir ? Qu’est ce que l’on fait après avoir réalisé ses rêves ? On en imagine d’autres ? Après le dernier challenge, on en fixe un autre toujours plus grand? C’était bien beau tout cela, mais même si cela m’a permis de rester (à peu près) saine de corps et d’esprit, je passais tout de même plus de huit heures par jour à avoir l’impression d’être déconnectée de moi-même et de perdre mon temps. Résultat des courses: burn-out. Voilà le prix que j’ai dû payer à ignorer ce qu’il y avait au plus profond de moi-même depuis toujours et mes vrais talents et ma mission de vie.

Mais vivre sans travailler n’était pas mon but non plus. Le voyage autour du monde, entre autre, m’a permis de me rendre compte qu’une simple vie hédonistique ne me permettrait pas de m’accomplir, j’avais besoin de quelque chose de plus, je voulais être connectée aux autres et apporter une contribution au monde, mais ne savais pas encore quoi. Je ne voulais pas nécessairement retrouver le mode hédonistique et nonchalant de ma période voyage, mais je voulais simplement me sentir aussi vivante et en charge de ma vie qu’à ce moment là et ne plus jamais avoir à m’aliéner dans un job qui ne me correspond pas.

birgit3Trouver ma vraie vocation et ma mission de vie, avant de passer totalement à côté de celle-ci est donc devenue ma quête du Graal. En 2014, j’ai eu  la chance de pouvoir consacrer du temps à cette quête grâce à une expatriation en famille à Shanghai.

C’est là qu’elle m’est apparue comme une évidence, mais elle fût tout de même le fruit d’un long travail personnel, de nombreuses formations, ateliers, lectures et je me suis aussi faite accompagner pour valider et professionnaliser cette vocation.

Aujourd’hui, je mets mon expérience à la disposition de celles et ceux qui veulent redonner du sens à leur carrière et retrouver le plaisir de travailler. Les personnes que j’accompagne font leur propre voyage intérieur, sans avoir à aller se chercher autour du monde, sauf si c’est leur souhait bien sûr 😉

Pour cela, je me suis formée au techniques de coaching par le biais du Behaviorial Science Institute, et je suis aujourd’hui certifiée Master Coach par l’International Coaching Council (ICC). Cet art et science du coaching m’ont permis de développer l’expertise pour extraire et révéler le potentiel et les talents qui sont en chacun de nous. C’est comme ça que j’ai crée Pilote de ma vie. Il faut juste polir le roc pour révéler le diamant!

 

Birgit Walsh
Pilote de ma vie
Shanghai, Chine
Novembre 2016

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