Carolexpat propose une réflexion concernant les différences culturelles entre l’Occident et le monde oriental arabo-musulman. Il s’agit de descriptions non-spécifiques à tel ou tel pays et certaines habitudes peuvent varier suivant les régions et traditions. Le but étant de parler de certains sujets culturellement opposés afin de pouvoir comprendre et faire la part des choses dans un esprit neutre et ouvert.
Les relations en Orient en général sont simplifiées et les catégories ou sélections habituelles sont les suivantes: les meilleurs amis, ceux d’enfances, la famille, les collègues, les amis virtuels, les occasionnels. Les amitiés sont en général sincères et si non-entente survient les liens se voient être rompus. Les gens étant indépendants et les systèmes sociaux fonctionnant correctement le fait d’avoir un immense réseau de connexions ou connaissances n’est pas forcément nécessaire. La qualité des amis prône largement sur la quantité.
En Orient et dans le monde arabo-musulman par contre le système n’est pas comparable à celui présenté ci-dessus.
Chaque individu possède son propre réseau connecté intégralement et dans tous les secteurs et domaines de la vie quotidienne. Les amis proches et les amis de leurs amis sont également reliés d’une manière ou d’une autre et il est de ce fait très difficile d’y vivre sans ce genre de communication et réseautage.
Le danger de ce comportement est le fait de confondre amitié et connexion nécessaire. Précisons également que dans tous ces pays les amitiés sont très facilement défaites et de nouvelles sont créées rapidement.
Les connexions sont nécessaires dans tous les secteurs: administratifs, éducatifs, commerciaux, santé, sociaux… Les réseaux à l’étranger regroupés par communauté sont très actifs et correctement développés, il s’agit d’un mode de vie culturel et traditionnel.
La raison principale est également le fait que dans la plupart de ces régions les systèmes administratifs et sociaux ne fonctionnent pas correctement, la corruption est présente d’où le système des « bakhchishs » et les amis sont nécessaires afin que le travail puisse être accompli.
Cette démarche est parfois frustrante pour les interlocuteurs occidentaux peu habitués à communiquer et agir selon un schéma « donnant- donnant » qui peut de surcroît leur sembler injuste et égoïste. Ce trait culturel marqué ne signifie pas que les relations amicales en Orient ne soient pas profondes ou enrichissantes, bien au contraire, il s’agit uniquement d’une façon différente d’approcher le sujet.
L’amitié, un des nombreux aspects concernant les différences culturelles entre les peuples, dérive de l’approche individualiste confinée à l’Occident (dans ce cas précis l’attitude est focalisée sur l’individu, chaque amitié est considérée en soi et correspond à une valeur différente) et à l’esprit communautaire de l’Orient où les amitiés sont considérées comme un acte plus généralisé pouvant par la même occasion être utile à la communauté dans son ensemble.