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Claudiaexpat est fière de vous présenter une femme qui profite de sa vie à l’étranger pour exprimer sa créativité…une créativité sans frontières!

 

Il y a quelques jours, j’ai eu l’opportunité de connaitre une femme exceptionnelle, avec un talent créatif peu commun. La parisienne Nicole Lediard est psychothérapeute, mais à Djakarta, qui est devenue sa maison, elle a fait place au côté artistique de sa personnalité. Elle utilise les marionnettes traditionnelles indonésiennes (wayang golek) pour exprimer son goût et son talent. Elle les débarrasse de leur coutume traditionnelle, pour les habiller et adorner à sa façon, avec des résultats surprenants.

Je suis toujours admirative des expats qui s’approchent des expressions culturelles locales et arrivent à leur injecter leur propre apport, en créant des fusions artistiques et culturelles, qui donnent un sens à l’expérience et au contact avec des cultures diverses.

Je suis allée à la visite organisée pour connaître Nicole avec beaucoup d’envie, mais jamais je n’aurais pensé que je me retrouverais face à une telle finesse, créativité et élégance.

NicoleLa maison de Nicole est un endroit accueillant et chaud, où la présence de ses créations donne immédiatement l’impression d’une femme qui a su trouver le juste canal pour exprimer sa créativité.

Sa recherche commence en Californie, où Nicole s’était installée, avec la découverte de l’Ikebana, l’art japonais de l’arrangement floral. Elle l’étudie et le pratique pendant huit ans, avec un maitre japonais dans la Baie de San Francisco.

Il y a treize ans, le mari de Nicole accepte un poste à Djakarta, Indonésie, et Nicole le suit avec enthousiasme. A son arrivée, elle cherche à continuer l’Ikebana, mais malheureusement tous les cours sont en Bahasa, la langue indonésienne que Nicole ne maitrise pas. Cependant la soif créative de Nicole ne cesse pas. Déjà au début de son séjour, quand elle était encore à l’hôtel, elle créa Coco, son premier wayang qu’elle habilla avec l’aide du jardinier de l’hôtel, qui lui donna des feuilles d’arbres, et en utilisant du corail qu’elle avait recueilli à Porto Rico.

Comme toutes les bonnes créatives, Nicole est sensible à tous les matériaux qui pourraient un jour être utilisés dans des créations artistiques, et lors de ses nombreux voyages, elle recueille de tout – corail, écorces, cailloux, fleurs, mais elle met aussi de côté des foulards, bijoux et ceintures qu’elle n’utilise plus. En plus elle a une vrai passion pour fouiller les boutiques d’accessoires, et c’est dans sa recherche qu’elle trouve De Moda Textile, une boutique de textiles à Djakarta, qui regorge de toutes sortes et couleurs de textiles. Sa créativité est stimulée, elle achète des matériaux variés, et se met à développer sa passion.

Nicole2L’occasion de sortir ses créations et de les présenter au public arrive avec une exposition organisée par l’Indonesian Heritage Society sur l’art indonésien en général. Ils demandent à Nicole de présenter ce qu’elle veut. Elle y participe donc avec deux wayangs, dont Coco, le premier qu’elle avait créé.

A partir de ce moment Nicole se dédie à sa passion régulièrement, elle se laisse inspirer par les matériaux, ou répond aux propositions des personnes qui voient ses créations et qui lui demandent d’habiller un wayang avec quelque chose de particulier (un morceau de tissu d’un vêtement qui a un sens spécial, par exemple). Son studio est un joyeux chaos de toutes sortes de choses: boutons, bijoux, plumes, couleurs, coquilles, morceaux de bois, d’autre matériaux naturels ; des punaises, agrafeuses et patafix pour commencer les assemblages, et bien évidemment un panier plein de wayangs, qu’elle achète chez son fournisseur de confiance.

 

Nicole cesto

Chaque wayang a son propre nom, histoire, caractéristique. Il y le wayang Mental Health, qui est anorexique. « Il est sortie comme ça » Nicole nous raconte, « il n’est pas bien, il se sent dans une cage ». Il y a le Puppetry Chef, le Turly Wurly, chacun a sa place et sa personnalité. Les wayangs de Nicole sont à la fois des caractères indépendants, des porteurs de souvenirs (à travers certains bijoux ou morceaux de vêtements qui ont eu un rôle dans le passé de Nicole) et des objets artistiques très élégants.

Nicole les expose dans des boutiques de Djakarta, et peut même vous préparer un wayang à votre goût. Elle insiste sur le fait de ne pas se définir en tant qu’artiste, mais seulement une personne créative. Je vous laisse juger par les photos.

 

Claudia Landini (Claudiaexpat)
Djakarta, Indonésie
Mai 2016
Contactez Nicole
Photos ©Claudiaexpat

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